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Women Groove Project, un projet musical et des différences savamment associées

Beutourege, c’est mes délires, mon parcours, mes intérêts, ma passion…. A un moment donné, j’ai été dans tellement de projets sans voir le lien ou plutôt ce liant qui permettaient à ceux qui m’observaient de me cataloguer, de me mettre dans une case. Parmi ces cases, il y a la question de la Migration. Depuis le mois de novembre 2018, j’ai eu deux collaborations avec l’Organisation Internationale de la Migration au Sénégal et en Côte d’Ivoire qui ont une certaine résonnance avec un projet dont je m’étais occupée de la communication et qui m’avait value de présenter une émission spéciale avec Yakham Mbaye, l’une des plus grandes présentatrices vedettes du Sénégal.

Cette émission a été instructive à plus d’un titre et nous a permis de parler du rôle des femmes dans la lutte contre les migrations.

Le projet Women Groove Project ?

Bigué BOB nous en avait parlé

Gnima Sarr sait écrire, rapper ou slamer mais ne s’était pas essayée au chant. Mamy Kanouté est une griotte à la belle voix qui ne fait que chanter depuis ses 14 ans. Les deux ont accordé leurs voix dans ‘’Women groove project’’, un album de 11 titres enregistré par le ‘’Collectif Had oc Women groove project’’.

Elles évoluent toutes les deux dans la musique. Mais ont des parcours différents. C’est d’ailleurs ce qui fait le charme de leur collaboration. L’une, Mamy Kanouté, choriste de l’artiste Baaba Maal, est chanteuse, descendante de griotte. L’autre, Gnima Sarr, est poète, rappeuse, slameuse et même ‘’taasukat’’. Que de différences qu’elles ont su merveilleusement combiner pour donner naissance à ‘’Women groove project’’. Un album de onze titres enregistré par le ‘’Collectif Had Oc Women groove project’’. Il est né de la volonté du manager et président de l’association des diffuseurs artistiques et festivals au Sénégal de mettre en avant des dames. Lesquelles semblent a priori opposées. ‘’On est très différentes mais on est toutes deux africaines. On a des parcours différents. Mais on a quelque chose en commun.  On a l’amour du continent en commun et la musique. On a aussi une forme d’attachement à des valeurs africaines’’, selon Gnima Sarr. Ce qui a rendu ‘’les échanges très fluides’’. ‘’C’était facile, naturel’’, se réjouit-elle.

Chacune a apporté son savoir-faire pour partager avec l’autre. ‘’C’était très généreux’’, concède Gnima Sarr. Elle qui est arrivée dans le monde des arts à travers l’écriture, se chargeait de la rédaction des textes. ‘’C’était naturel. Quelqu’un proposait un thème, on écrivait après. On faisait après en sorte que ça fonctionne en terme de mélodies, d’esthétique en y mettant de la poésie, même si nous avons des registres différents. Je suis venue beaucoup plus tard au chant après l’écriture, la poésie, la prose, le rap, le slam voire le taasu, alors que Mamy est de tradition griotte et chante. Mamy n’écrit pas, elle puise dans le répertoire traditionnel qui se transmet de générations en générations. Un papier, un crayon, ce n’est pas dans sa pratique’’, se souvient Gnima Sarr.

Women Groove Project, Un laboratoire

Ainsi, autant de son côté elle a appris à plus se lâcher dans le chant, autant Mamy a essayé de chanter quelques textes écrits au préalable. Ce qui fait dire à notre interlocutrice que l’enregistrement de cet album constitue un ‘’laboratoire’’. Des découvertes qui vont jusque dans les langues employés dans les chants. En effet, dans cet album, on retrouve des titres en wolof, sérère, mandingue, anglais et français. Aussi, pour Gnima Sarr qui se dit plus portée sur le live, enregistrer ‘’Women groove project’’ lui a permis de tester l’inverse. C’est-à-dire aller en studio avant d’aller sur scène. ‘C’est la première fois que je fais quelque chose qui vient du studio pour aller au live. Je crois que ‘’Women groove project’’ gagnerait en live, à se libérer du disque. On doit confronter tout ce qu’on a mis dedans à une réalité, un public, à le partager ici dans notre pays où ça a été fait, ensuite partout où on pourra aller’’, déclare-t-elle.

Par ailleurs, l’un des points communs que se sont trouvées les deux artistes est sans nul doute leur sensibilité face aux conditions de vie des femmes. C’est pour cela que le choix des thèmes était aisé.

Aux voix puissantes de ces dames s’ajoute la belle expérience d’instrumentistes de talent à l’image de la bassiste française Thérèse Henry, la batteuse Alix Ewande, de DJ Charly et son compatriote sénégalais Noumoucounda Cissokho, joueur de kora et le guitariste Hervé Samb. Ce dernier est d’ailleurs est le maître d’œuvre de cette production. Il a tenté de donner à l’album des tempos traditionnels et urbains. Ainsi, on y retrouve des influences funk, soul et même de la rumba. 

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