Plus les années passent, plus je m’attache de façon viscérale à mes libertés : d’expression, de culte etc.
En ce sens, je partage la philosophie de voltaire « telle qu’elle paraît notamment dans ses Questions sur l’Encyclopédie : « J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit (Helvétius). Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. »
On me reprochera surement d’avoir pris l’exemple de ce philosophe des lumières qui il faut le reconnaître avait une bonne part de ténèbres, soit ! Mais n’empêche que ce qu’il dit colle parfaitement à notre actualité et à ma perception des événements.
La venue de la chanteuse pop rnb Rihanna, le sommet des francs-maçons ont suscité énormément de débats. Ces différents événements ont été qualifié comme des rencontres susceptibles de porter atteinte à notre foi, de détruire notre jeunesse, de participer à la dégradation des mœurs, etc.
Les débats ont été étaient houleux entre les extrémistes de tout bord. Résultat, on a encore une fois de plus, raté l’occasion de poser le vrai débat au moment où notre pays est comme un animal blessé entouré d’hyènes et de vautours.
Notre pays le Sénégal est un pays laïc. Une république laïque ne veut pas dire une république où la religion n’a pas droit de cité. La laïcité est le « principe de séparation dans l’État de la société civile et de la société religieuse » et « d’impartialité ou de neutralité de l’État à l’égard des confessions religieuses ». Et même si le Sénégal est à majorité musulmane, nous avons plusieurs confessions religieuses. Pas de tolérance qui tienne, nous sommes tous égaux devant la loi et la République.
Et au nom de cette égalité, nous pouvons concevoir qu’un groupe d’individus mettent en place un collectif et l’appelle «non à la franc maçonnerie et à l’homosexualité »ou encore un « comité pour la défense des valeurs morales au Sénégal ». C’est l’expression de la liberté, cette liberté qui nous est si chère.
Au nom de cette même liberté, nous devons parfois leur dire stop ! Stop, parce que subrepticement leur propagande devient de plus en plus intégriste. Leurs référents ne sont pas ceux de tous les sénégalais. Ils marginalisent et ostracisent à travers leurs discours certaines minorités bien sénégalaises qu’ils semblent juste tolérer ou encore ignorer Ils appellent de tous leurs cœurs le retour de la censure. Ils disent ce qui est bon, définissent les limites, et s’arrogent la liberté de dire ce qui est acceptable ou pas pour tout un peuple. Le ‘’ qui les a mandaté’’ est une question purement rhétorique, là n’est pas le problème.
Ce dernier est relatif au fait qu’après avoir emmagasiné un certain nombre d’acquis, on cherche à nous remettre à l’âge de la pierre taillée. Oui, il y a énormément de défis que nous devons relever. Parmi ceux-là, il y a l’impératif de couper ce cordon ombilical qui nous lie à la France. Seulement, attention à ne pas nous livrer poings et pieds liés à d’autres qui ne nous respectent pas, qui cherchent seulement à s’accaparer de nos richesses, nous couvrant de dons qui ont l’air de cadeaux empoisonnés au final.
Le Sénégal est comme un animal blessé entouré d’hyènes, vautours et autres charognards. Ils sont des extrémistes de tous bords. Ils sont jaloux de notre paix, de notre concorde, de nos libertés. Ne nous créons pas des problèmes que nous n’avions pas. On est un peuple de croyants et peu importe la confession. On se respectait parce que nous avions une grande idée de notre humanité. Nous étions le pays de la Téranga. Une réputation pas usurpée, mais qui nous était bien propre.
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