Elle saigne encore….

Elle aurait pu être le grenier du Sénégal mais hélas, elle est cette région Sud qui subit toujours de pleins fouets la barbarie humaine.

 Elle est celle-là qu’on oublie quand on parle de Sénégal pays de la paix, quand on parle de ce Sénégal indivisible.

 Depuis trente ans, elle se débat dans une crise sans fin. Le conflit qui perdure est un conflit oublié. Et il y a cette situation de ni paix, ni guerre qu’une étincelle peut enflammer.

Comme celle de ce 06 Janvier 2018. L’optimisme était de rigueur, les voyants étaient verts et on imaginait tout sauf ça.

On se disait que peut être nos rêves d’enfants pourraient se réaliser : dire à nos amis venez on part en week end en Casamance sans craindre un commentaire désobligeant.

Cette attaque dans la forêt de Borofaye, arrondissement de Niaguiss, département de Ziguinchor… 13 jeunes sénégalais abattus, dix tués par balles, deux par armes blanches et un troisième brulés vifs. Un décompte macabre dont on se serait bien passé en cette année 2018.

Le monde est fou aujourd’hui. On a été à l’abri pendant longtemps même si on prédit beaucoup de catastrophe qui risque d’arriver au Sénégal surtout les carnages liés à certains groupes terroristes. On ne sait pas qui a organisé cette horreur mais on a peur. Une peur qu’on avait enfouit et oublié. Un ancien me disait la crise casamançaise, il faut absolument lui trouver une solution avant que des mercenaires ne s’y engouffrent.

Pas seulement eux, aujourd’hui on parle aussi des terroristes. Avec la précarité qui s’est installé, il serait très facile d’embrigader certains.

Secouons nous, et faisons en sorte de préserver le havre de paix qu’est notre pays le Sénégal.

A ces disparus, que Dieu ait leur âme. Aux blessés, puissent t’ils bénéficier de soins adéquats. Que les responsabilités soient situées. Que les rescapés comme les familles soient soutenus comme il se doit.

Notre plus grande richesse, c’est le Sénégal. Battons nous pour la sauvegarder.