Cinema

Invisibles d’Alex Ogou, le coup de maître de Canal+

Canal+ International et TSK Studios sortent le grand jeu pour le bonheur des amoureux du bon cinéma et de la télévision.

Invisibles, la nouvelle production ivoirienne signée Alex Ogou, s’installe en maître des jeux sur l’échiquier du cinéma africain. Avec un scénario élaboré avec précision et une trame qui dénonce des faits d’actualité à fort impact, Invisible donne un goût de tout nouveau tout frais d’un cinéma ivoirien engagé.

Présentée il y a quelques jours à Canal Plus, Invisibles a connu son avant-première ce mardi 23 octobre 2018 au cinéma Majestic Prima. C’est devant la première dame de Côte d’Ivoire, du staff de production et des invités que le Lauréat du prix de la meilleure série francophone étrangère au Festival de la fiction de la Rochelle en France s’est dévoilée. L’on a assisté à la projection du premier épisode de la série afin d’en avoir un aperçu. Invisibles est la première création originale Afrique de Canal+.

Écrite par Alex Ogou et Aka Assié, Invisibles raconte l’histoire de deux jeunes gens, Chaka et Hadjara sa soeur, qui vivent des moments difficiles avec leurs parents et décident de quitter ces derniers afin de stabiliser leur situation. Hadjara arrive à s’en sortir avec un emploi ce qui n’est pas le cas de son frère qui lui tombe dans la délinquance. Alarmée par la situation de son frère, Hadjara va tenter de le faire revenir à la raison mais les choses ne vont pas se passer comme elle le souhaiterait. Une lutte acharnée naît pendant qu’une guerre prend force au sein de la bande.

UNE SÉRIE ENGAGÉE

Invisibles est une série engagée car elle dénonce un fait d’actualité. C’est une série qui montre les dessous des microbes appelés « Enfants en conflits avec la loi » et aussi leur mode de fonctionnement. Les microbes sont de jeunes délinquants qui troublent l’ordre publique par l’agression de personnes et dont la finalité de tout est de donner la mort à leurs victimes. Lier la fiction à la réalité pour faire retentir la voix des sans voix, tel est un objectif remarqué dans la série. Car si la série semble être l’une des meilleures séries africaines de ces dernières années, elle n’a pas été créée pour faire paraître le talent de ses pères mais pour plutôt dénoncer des faits et tirer le signal d’alarme. Un ras le bol significatif crié par des cinéastes pour mettre à nu ces actions. Invisibles, c’est une série engagée mais aussi une série qui ne badine pas avec la qualité.

TOUT NOUVEAU, TOUT FRAIS

Le contenu de cette série transporte les téléspectateurs dans un univers aménagé pour séduire au maximum. L’image, le son, les plans, les acteurs, et surtout le scénario apportent une certaine fraîcheur à la série et la positionne à un niveau considérable sur le marché du cinéma africain mais également mondial.

L’image est clean et s’associe parfaitement à l’environnement et au contexte du film. Même si les plans aériens ne sont pas toujours top, avec le côté qualité de l’image, la production confirme que cette série peut conjuguer avec l’esthétique. Le son est agréable, l’impression que certaines scènes ont été tournées en studio nous traverse l’esprit tant le son est aiguisé pour donner moins de peine à nos oreilles. Cependant, un problème de diction est à souligner. La bande originale est canon et le générique du début est juste « cute », j’ai craqué sur le générique du début c’est magnifique. La disposition des images et le son sont d’une beauté enivrante 

De leurs côtés, les acteurs assurent bien et il faut remercier la directrice de casting Adélaïde Ouattara et aussi les formateurs des acteurs qui sont Abdoul Karim Konaté et Prudence Maïdou. Pour ce premier épisode, j’ai remarqué deux figurants assez connus, à savoir Stéphane Zabavy et Ruja Esther. Selon moi, c’est une bonne idée de mettre en lumière les nouveaux acteurs tout en intégrant les devanciers pour soutenir la production. La plupart des acteurs sont novices mais avec la formation qu’ils ont reçu, les déchets techniques et le fait que certains acteurs surjouent passent inaperçu. Moins de bourde au niveau des acteurs et de la technique. À saluer, le directeur photo, Abdul Aziz Diallo . Merci à lui pour son professionnalisme. J’attends de voir les autres épisodes pour juger de la série dans son entièreté. Pour l’instant, je m’en tient au premier épisode.

J’ai vu le premier épisode de Invisibles, la série événement de Canal+Afrique, et je suis fière de la tournure que prend le cinéma ivoirien au travers de cette série. Le milieu cinématographique ivoirien est en plein essor depuis quelques temps et cela fait vraiment plaisir à voir.

Invisibles sera disponible sur les antennes de Canal+, ce lundi 29 octobre 2018 à partir de 20h30. C’est 10 épisodes de 52 minutes chacune que le géant de la télévision câblée nous servira dès ce lundi sur ses antennes Afrique. Tenez vous prêt pour faire partir de l’aventure. Le choc risque d’être violent.

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