Kemtiyu Seex Anta de Ousmane William Mbaye, c’était le film qu’il ne fallait pas rater ce 07 Mai 2016. Comme à son habitude, le réalisateur a fait sa première projection au Sénégal, à Dakar, au Théâtre National Daniel Sorano. Un film que je peine jusqu’à présent à qualifier.
Il m’a montré Seex Anta comme je n’ai jamais pu l’imaginer et aussi Randy Weston. Né le 6 Avril 1926, ce musicien compositeur et pianiste de Jazz est un fervent admirateur de Seex Anta qu’il a eu à rencontrer. Ce que je ne savais pas. Je connaissais juste le pianiste, jazzman inspiré par l’Afrique. Et je suis allé sur Youtube où j’ai découvert ce Portrait of Cheikh anta Diop qu’il a composé, morceau arrangé par Ian Dogole et Franck Martin.
The Three Pyramids and the sphynx est une des musiques du film. Au début du film, le choix de Randy Weston pour la musique m’avait beaucoup intrigué. La magie du documentaire réalisé par Ousmane William Mbaye et montée par Laurence Attali, au fil de la narration il y a les réponses à toutes nos questions même celles qu’on n’a pas osé élaborer mentalement.
Seex Anta, ce grand savant sénégalais! Comme le dit Joe Ouakam alias Issa Samb dans le film, avec cette théatralité qu’on lui connait, avec Seex Anta » c’est toute l’Afrique qui a raté le coche ».Kemtiyu nous a permis de le voir comme un homme. Cette dimension lui manquait. On l’a décrit comme un battant qui ne s’est pas laissé faire quand ses thèses ont été battues en brèche. On l’a vu décourager quand les jeunes africains n’ont pas voulu croire en lui. La connaissance, la quête de savoir, une impérieuse nécessité pour le chercheur qui jugeait inconsistant la formation intellectuelle des jeunes de l’époque. Autant que faire se peut, il a essayé de transmettre à ses enfants cette soif de connaissance. En atteste ce témoignage vidéo de son fils Massamba Sassoum Diop qu’on voit aussi dans Kemtiyu.
Faire de la maison de Seex Anta un musée ? Il était temps. Afin que plus aucun jeune de ce pays n’ignore qui est Seex Anta. Ses livres devraient être au programme dans nos écoles comme ça l’est déjà dans bon nombre de pays africains. Plus que les autres, il est de notre devoir de célébrer Seex Anta, de s’inspirer de sa vie et de poursuivre ses rêves.
Oumy Regina Sambou
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