Chroniques

L’habillement des femmes n’est pas une violence faite à l’homme

Sur une affiche, avec les illustrations de Chevelin, ce dessinateur Haïtien qui assume son côté grivois, on peut lire «luttons contre les violences faites aux hommes. Habillons-nous convenablement »signé en collaboration avec le ministère du genre et le reste est illisible.

Difficile de dire le pays d’origine de l’affiche mais elle déchaîne les passions sur les réseaux sociaux. Certains hommes se réjouissent qu’enfin on pense à eux pendant que d’autres s’insurgent contre le fait que l’homme, le mâle soit réduit à ses pulsions.

Oui, l’homme c’est cet être incapable de se maitriser devant une femme aux tenues affriolantes, sexy parce que tout simplement on ne lui a pas appris à maitriser ses pulsions, maitriser son corps, refréner son côté animal. Non, c’est trop demandé aux hommes dans nos sociétés africaines actuelles ouvertes à tous les vents, qui ont subi une influence occidentale comme orientale. Aujourd’hui, les masques tombent. La parole se libère. Une femme qui se fait violer l’aura bien cherché parce qu’elle n’avait qu’à bien se couvrir ? Hein ? Ce sexe faible fait autant de ravages ?

Pourtant les mecs, ils se dénudent, tablettes de chocolat en l’air (quoi qu’il y a plus de ventre bedonnant qu’autre chose), en caleçon parfois, ce n’est pas pour autant que les femmes s’excitent comme des malades et sautent sur eux.

Il est impératif aujourd’hui de revoir nos rapports homme-femme. Après un long combat pour permettre aux femmes d’avoir une certaine reconnaissance, c’est comme si de plus en plus on leur renie leur droit d’exister, d’être elle-même, de se définir. Il faut toujours qu’on cherche à les réduire à des objets sexuels ou à des pantins. Elles ne sont pas responsables de tous les maux de la terre. De la naissance à la mort, elles ne font que subir stoïquement. On les éduque. Au Sénégal, on a ce fameux ‘’Mougneul’’(subit) qui n’est adressé qu’aux femmes. On les sacrifie pour le succès du frère, du cousin, on les oblige à se marier, à être éternellement sous la tutelle de gens qui les considère comme des sous hommes. Ce qui ne correspond à aucune recommandation religieuse ou tout simplement au bon sens qui est la chose la mieux partagée. Il y a un moment où il faut s’arrêter et faire la part des choses. Après on s’étonne que le monde foute le camp. A tous, respectons-nous ! Ce n’est pas une question d’habillement. Ça va au-delà.

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